
L’enfant se construit au travers de sa famille, de l’école, de ses activités sociales, des médias. Il doit avoir son mot à dire, être acteur et citoyen. Il peut subir des violences dans sa famille, à l’école, dans la rue, de la part d’adultes, d’autres enfants, ou d’institutions.
Dans sa relation aux autres, l’enfant et le jeune vont découvrir ce qui rapproche, ce qui divise.
De la confrontation des différences peut naître le conflit.
L’apprentissage de la résolution positive des conflits s’appuie sur des aptitudes individuelles que l’on peut développer. Montrer sa force par des moyens non-violents permet d’établir des relations plus justes et d’avancer vers des solutions de dialogue et de compromis.
Cet apprentissage s’inscrit dans un projet éducatif où l’autonomie est l’objectif premier. Une autonomie que l’enfant va conquérir, petit à petit. Elle passe par l’exercice d’un esprit critique développé. Pour la construire, la présence et la confiance de l’adulte sont indispensables. L’enfant a besoin, pour se structurer, de points de repère. Il doit s’entendre dire ce qui est permis et ce qui est interdit. Les règles, la « loi », sont garantes du bon fonctionnement du groupe (classe, famille...) et des droits identiques pour tous et toutes.
Mais accepter que l’enfant dise « non », c’est lui permettre de développer une conscience autonome et le préparer à être moins passif. Il osera « objecter » à une règle injuste et agir pour la transformer.
L’enfant a des droits et des besoins fondamentaux qu’il doit exercer et satisfaire.
Bien que différent de l’adulte, il doit être respecté comme une personne à part entière et comme citoyen. (...)
Changer l’éducation et nos rapports avec les enfants contribue à faire évoluer les mentalités. Sans cette évolution, il n’y a pas de changement politique durable permettant d’instaurer des rapports sociaux plus justes. Le Mouvement pour une Alternative Non-violente, dont l’objectif est d’oeuvrer à la construction d’une société conciliant les exigences de la justice et celles de la liberté, considère que « le pédagogique est indissociable du politique ». (...)