
Gilets jaunes, zadistes, grévistes pour le climat, contribuent ensemble à remettre les questions écologiques au centre du débat politique. Dans le même temps, « l’écologie politique n’est plus qu’un champ de ruines » constatent les signataires de cette tribune. Ensemble, ils appellent à une Constituante de l’écologie populaire et sociale, ouverte à tous les courants de l’écologie de transformation. L’objectif : refonder le projet écologiste sur des bases de rupture avec le capitalisme vert.
Les Gilets Jaunes animent un mouvement de survie social écologique qui pour la première fois implique massivement les classes populaires. Ils imposent le débat sur des questions écologiques : déplacements contraints, étalement urbain, précarité énergétique, taxe carbone, services publics de proximité…, mais aussi désobéissance civile, convivialité des ronds points, contestation de l’organisation verticale et jacobine du pouvoir dans les organisations…
Avec plus de 2 millions de signatures de la pétition de « l’Affaire du Siècle » et la grève scolaire du 15 mars, les marches climat appellent à la convergence entre « les fins de mois et la fin du monde ». Notre Dame des Landes est une victoire historique du même type que le Larzac. Les ZAD malgré la politique autoritaire et liberticide du gouvernement Macron- Philippe, continuent à se développer de Bure à Europa City, de Roybon à la LGV Lyon Turin.
Ces mouvements sont l’expression d’une résistance des peuples à la crise sociale écologique accélérée par la mondialisation capitaliste. Elles sont la réplique française au mouvement des Places, des indignés à Occupy Wall Street, des révolutions arabes, de la révolte des peuples indigènes contre l’extractivisme, des mouvements d’émancipation qui, du Rojava au Chiapas en passant par la Catalogne contestent l’ordo libéralisme (...)
L’écologie populaire si elle prenait conscience de sa force et s’organisait dans un pôle unifié de l’écologie de transformation deviendrait une force incontournable capable de donner une perspective politique claire à tous les déçus de l’écologie politique et d’une gauche déboussolée. C’est pourquoi nous appelons à une Constituante de l’écologie populaire et sociale, ouverte à tous les courants de l’écologie de transformation pour refonder le projet écologiste sur des bases de rupture avec le capitalisme vert. Nous ne pouvons pas rester des spectateurs du mouvement historique actuel. Nous ne pouvons plus rester chacun dans notre chapelle, attendant que la réalité des crises écologique et climatique nous donnent raison. Unir nos forces est une nécessité.
Préparer ensemble une assemblée constituante de l’écologie populaire
C’est pourquoi l’AG de cette constituante pourrait se donner comme ordre du jour :
1. Identifier ce qui nous rassemble et ce qui nous divise en proposant une charte commune de l’écologie populaire et sociale ; et entamer les débats de fond sur ce qui ne fait pas consensus entre nous
2. Proposer des campagnes communes rassemblant les groupes locaux qui se réclament de cette mouvance pour crédibiliser notre démarche et la rendre visible.
3. Lancer une dynamique de rassemblement à travers une Conférence Permanente de l’EPS, une Université d’Automne, des outils numériques communs...
4. Préparer l’émergence de listes municipalistes, citoyennes, écologistes et sociales en 2020
Nous appelons les écologistes organisés ou non, tous les groupes, mouvements et organisations locales ou nationales à nous contacter pour préparer ensemble cette Assemblée Constituante de l’écologie populaire. (...)
si vous vous reconnaissez dans ce texte, réunissez vous dès maintenant dans des assemblées locales, régionales de l’écologie populaire en vue de la tenue de la première Assemblée constituante de l’écologie populaire et sociale ;
Pour le pouvoir au peuple, pour le peuple et par le peuple !