
Depuis les manifestations de Gezi, les médias traditionnels turcs ont gagné le sobriquet de « médias pingouins » pour leur relais des messages officiels et leur portrait déformé des contestataires.
Quand le premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2014, qui se tient ce dimanche, beaucoup se sont attendus à une deuxième vague de manipulation médiatique. La course électorale leur a donné raison.
La majorité des médias généraux professionnels en Turquie semble se refuser à publier des articles sur les autres candidats. Les rassemblements en faveur des deux candidats d’opposition Ekmeleddin İhsanoğlu et Selahattin Demirtaş, que personne n’imagine menacer Erdoğan, attirent généralement une poignée de journalistes, à comparer avec les hordes qui assistent aux réunions publiques d’Erdoğan ou accompagnent ses visites de travail à travers le pays. (...)
Le biais est encore plus éclatant sur la Télévision d’Etat turque (TRT). (...)
Ces dernières années, un nombre croissant de journalistes a accusé Erdoğan et les sympathisants de son parti AKP (de la Justice) de diaboliser les médias indépendants (...)