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Prism : comment les Français sont écoutés par la NSA, et par des services bien de chez nous
Article mis en ligne le 12 juin 2013

Avant Prism, le système massif d’écoutes « découvert » vendredi, il y avait Echelon. Et la France n’est pas la dernière à ouvrir ses « grandes oreilles » : pnij, écoutes adminstratives, DPI, Hadopi...

PRISM. Cinq petites lettres n’arrêtent pas de faire trembler le Net. Derrière ce mystérieux anagramme, un dispositif de surveillance américain révélé le 7 juin dernier par le Guardian et le Washington Post, qui permettrait à la NSA, l’agence de sécurité nationale américaine, d’aller farfouiller librement dans le flot d’infos que laissent des ressortissants non-américains dans les serveurs des colosses du Net, qui eux sont bel et bien 100% Yankee. Pratique, car potentiellement un sacré paquet de monde, population française incluse, rentre dans le spectre de cette surveillance massive.

Le scandale vaut donc son pesant de cacahuètes, sans compter qu’il s’appuie sur une base parfaitement légale aux Etats-Unis : une loi, le FISAAA (Foreign Intelligence Surveillance Act Amendments Act), et en particulier son article 1881 qui autorise depuis 2008 « la surveillance de masse ciblée uniquement sur les données personnelles en dehors des Etats-Unis ».

Si aujourd’hui des incertitudes demeurent sur le degré de collaboration des « géants du Net » (Microsoft, Google, Facebook et autre Apple ont démenti en bloc et en détails avoir activement aidé à passer le Net à la moulinette de la NSA), reste la question de la surveillance qui s’opère actuellement dans les tuyaux, et notamment en France. Qui scrute quoi, avec quelle loupe et surtout quels garde-fous, chez nous ? On vous explique tout. (...)