
Covid-19 et défense des droits humains
La crise sanitaire mondiale a jeté une lumière crue sur les difficultés particulières auxquelles sont confrontées les personnes vulnérables ou défavorisées au regard de la réalisation des droits humains, consacrés par les instruments internationaux des droits de l’Homme.
Les diverses mesures mises en place par les États pour lutter contre la pandémie, et les restrictions qu’elles ont engendrées, ont révélé et accru les inégalités socio-économiques, exposant gravement les populations les plus vulnérables à des violations des droits humains. Les situations d’extrême pauvreté se sont largement amplifiées et aggravées.
Les groupes dits vulnérables ou en marge de la société, qui en temps ordinaire sont moins susceptibles de jouir pleinement de leurs droits fondamentaux, ont vu, avec la pandémie, se renforcer les obstacles pour accéder aux droits. La lutte contre les exclusions est un combat pour la concrétisation de la dignité humaine. Elle suppose de lutter contre l’extrême pauvreté, contre les stéréotypes et violences de genre, mais aussi de s’attacher à lever les barrières qui font obstacle à la pleine et effective participation à la société des personnes en situation de handicap, sur un pied d’égalité avec les autres. Elle commande ainsi d’intégrer la dimension sexo-spécifique tenant aux enjeux pour les filles et les femmes.
Le Prix des droits de l’Homme entend récompenser tout projet visant à défendre l’effectivité des droits humains dans le contexte des restrictions imposées par la lutte contre la pandémie. Seront particulièrement appréciés les projets s’attachant à l’accès aux droits des personnes dites vulnérables ou des populations défavorisées, dans une logique de lutte contre les exclusions.
Lauréats :
Mary James Gill
Mary James Gill est une femme politique, une avocate des droits de l’homme et une militante pakistanaise fondatrice de la première campagne de plaidoyer du Pakistan, Sweepers Are Superheroes, qui vise à sensibiliser à la dignité, à la sécurité et à la protection sociale des travailleurs égoutiers et éboueurs, majoritairement de confession chrétienne et plongés dans des conditions de travail effroyables impactant leur situation socio-économique.
La crise de la Covid-19 a considérablement mis en évidence et renforcé les inégalités structurelles dont les travailleurs sanitaires et leurs familles souffraient au quotidien au Pakistan. Stigmatisés et victimes d’une “discrimination fondée sur le travail et l’ascendance”, les travailleurs n’ont pas cessé leur travail et sont restés non protégés, notamment ceux oeuvrant au sein des centres de quarantaine, non reconnus et moins bien payés pendant la crise sanitaire.
Mary James Gill souhaite désormais former une association de travailleurs de l’assainissement dans tout le pays, à partir d’une première phase opérationnelle au cours de laquelle les principales localités du Pakistan se doteraient d’une structure organisationnelle associative organisant des plaidoyers pour les travailleurs sanitaires. (...)
La #CNCDH est honorée de présenter les 5 lauréats et les 8 mentions spéciales de l'édition 2021 du Prix des #droitsdelhomme de la République française, sélectionnés parmi 260 candidats. #PrixDH
— CNC Droits Homme (@CNCDH) December 10, 2021
Les 5 lauréats du #PrixDH 2021 sont :
▶️ Asso Mivaotra, 🇫🇷 et 🇲🇬
▶️ONG Structure d'aide et de réinseration des détenus et enfants en difficulté (SARED), 🇳🇪
▶️ Asso People Organisation for planing and education (POPE), 🇮🇳
▶️ Asso Just Grace, 🇿🇦
▶️ @maryjamesgill, 🇵🇰 pic.twitter.com/o6Am83krHX— CNC Droits Homme (@CNCDH) December 10, 2021
▶️Federation of Women Lawyers 🇱🇸 @thntlama_fida
▶️Association Meilleur avenir pour nos enfants (Amane), 🇲🇦
▶️ @MDinnayi, 🇩🇪 et 🇮🇶
▶️ @CombiteD, 🇭🇹— CNC Droits Homme (@CNCDH) December 10, 2021