
Pour la première fois, un haut dirigeant étranger en exercice est condamné en France pour des faits de blanchiment, notamment de détournement de fonds publics et de corruption. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné Teodoro Obiang, vice-président de Guinée Equatoriale, à 3 ans de prison avec sursis, une amende de 30 millions d’euros avec sursis et à la confiscation intégrale de ses biens saisis sur le territoire français, d’une valeur estimée à plus de 150 millions d’euros.
C’est une victoire majeure pour Transparency International France et la société civile qui poursuivent à présent leur combat pour permettre la restitution de l’argent confisqué au peuple équato-guinéen.
En se constituant partie civile il y a dix ans, après une première action intentée par Sherpa suite à la publication d’un rapport accablant du CCFD, Transparency International France, avec l’aide de son avocat William Bourdon, poursuivait deux objectifs : faire en sorte que la France ne soit plus un lieu de blanchiment pour des dirigeants corrompus et que l’argent détourné soit restitué aux populations à qui il appartient. (...)
signal fort à tous les dirigeants corrompus du monde entier : à présent, où qu’ils se trouvent, ils ne sont plus à l’abri de poursuites.
Mais le combat ne s’arrête pas là : il nous faut désormais mettre en place les fondements légaux qui permettront le moment venu de restituer l’argent aux populations de Guinée Equatoriale, premières victimes de ces détournements. (...)
Transparency International France propose l’introduction d’un dispositif d’affectation de l’argent détourné aux populations spoliées. L’ONG entend promouvoir ce dispositif lors d’une conférence qui se tiendra à l’Assemblée Nationale le 23 novembre prochain. (...)