
Le parquet de Marseille a demandé jeudi à ce que soit mis fin immédiatement aux mandats électifs d’Hubert Falco, maire de Toulon et président de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée depuis 2001. Depuis mardi, ce dernier est jugé pour recel de détournement de fonds publics. Hubert Falco assure être la victime d’une « entreprise de démolition ».
Hier soir, à 18 h 10, ce sont des regards pleins de colère que jette Hubert Falco à ceux qu’il croise dans la cour de la caserne du Muy, à Marseille. Un peu plus tôt, son épouse, Nathalie Falco-De Peretti, a traité « d’ordure » un ancien agent du conseil départemental venu assister au procès. La tension est palpable. En début d’après-midi, l’actuel maire de Toulon (Var) a subi de plein fouet le réquisitoire du ministère public.
« Je demande trois séries de peines à l’encontre d’Hubert Falco, a détaillé, dans la vaste salle métallique de la 6e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Marseille, Mathieu Vernaudon, substitut du procureur. Une peine de trois ans de prison avec sursis, une privation de cinq ans des droits civils et politiques, dont l’éligibilité, avec exécution provisoire, et la confiscation de la somme de près de 55 000 euros qui avait été saisie sur les comptes de M. Falco au cours de la procédure. »
Hubert Falco est accusé d’avoir continué à bénéficier d’avantages indus de la part du conseil départemental du Var alors qu’il n’en était plus le président depuis 2002. Concrètement, il est reproché au maire de Toulon et président de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) d’avoir bénéficié de repas les midis, soirs, week-ends et jours fériés, confectionnés avec les denrées du conseil départemental, du service de deux employés de l’institution et d’avoir utilisé un marché public du département pour faire laver son linge personnel par un pressing. Il est poursuivi pour recel de détournement de fonds publics sur une période allant de 2015 à 2018. (...)