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Procès flash-ball Quand les cognes en prennent pour leur grade
Article mis en ligne le 9 décembre 2016
dernière modification le 5 décembre 2016

Chose rare, trois flics comparaissaient devant le tribunal de Bobigny – du 21 au 25 novembre dernier – pour avoir tiré dans le tas, il y a sept ans de ça, à Montreuil. Six blessés, dont Joachim, mutilé. Récit d’audience.

Pour l’heure, le verdict n’est pas tombé. Il ne sera connu que le 16 décembre. Les trois cow-boys – Patrice Le Gall, Mickaël Gallet et Julien Vanderbergh –, qui ont sévi le 8 juillet 2009 écoperont peut-être d’une peine correspondant aux réquisitions du procureur : prison avec sursis assortie d’une radiation professionnelle et d’une d’interdiction de port d’arme. Il se peut également qu’ils soient relaxés, comme l’a réclamé l’effrayant avocat Franck Liénard, soudard des prétoires pathologiquement obsédé par la notion d’ordre [1]. Difficile de savoir si « justice » sera faite. Ou si l’impunité policière (celle qui selon Irène Terrel, avocate des parties civiles, « fabrique des monstres »), sera encore une fois de mise.

Peu importe, au fond. Car l’essentiel est ailleurs. Pendant ces cinq jours de procès au Tribunal correctionnel de Bobigny, la donne s’est inversée : pour une fois, les victimes de violences policières ont pu donner leur version. Longuement. En détail. Et les flics – accusés comme soutiens – ont dû faire profil bas tandis qu’ils se voyaient signifier le mépris que leurs méthodes inspirent – à Montreuil comme ailleurs. Un grand bol d’air. Surtout après sept longues années d’attente. (...)