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Projet pour une école différente
Article mis en ligne le 30 mars 2013

Cela fait plusieurs décennies que les larzaciens demandent que leur territoire soit équipé d’un collège. Depuis deux ans, une équipe a remis le dossier en chantier. Le projet a évolué : de simple collège, l’équipement s’est transformé en cité scolaire, qui accueillerait les enfants de la maternelle au bac.

Pour le moment, les institutions locales, départementales, régionales et même nationales accueillent plutôt positivement l’idée. A suivre !

« Qui peut le plus, peut le moins ». Sur les bases de ce célèbre adage, les habitants du Larzac partisans d’un collège sur le Plateau (tout le sud de l’Aveyron est un véritable désert en termes de structures d’enseignement) ont conçu un projet novateur et ambitieux qu’ils ont baptisé « Cité scolaire ». Reste à présent à convaincre les élus... et les financeurs de la pertinence du projet. (...)

L’unité du cursus scolaire permet un meilleur suivi de l’élève, une meilleure connaissance de son parcours de vie, une adaptation facilitée aux différentes étapes des apprentissages. Alors, ensemble ils collationnent des expériences menées ailleurs : collèges expérimentaux, pédagogie différente, bâtiments bio climatique,... et conçoivent une cité scolaire novatrice, avec une identité forte. Une cité ouverte sur l’Europe avec un bac européen, ouverte sur les grandes questions de l’environnement avec un bac option Développement durable, ouverte sur les richesses de son territoire avec un bac option Sports nature.

Autant d’idées et tant d’autres encore pourraient être développées dans cette cité scolaire. Car cette cité a été pensée comme un vrai projet de territoire. Dans un climat économique tendu, on sait bien que les gestionnaires sont plus que prudents et... nerveux. Il n’est pas nécessaire de les gratter beaucoup pour qu’ils soient irrités. Conscients de ce contexte, les membres du collectif ont conçu un projet multi-modulaire qui permet une mutualisation des moyens. Inscrite dans une démarche durable, la Cité scolaire prend ainsi appui sur le territoire, sur les habitants, sur les ressources, l’histoire particulière de laboratoire d’idées sur l’environnement que représente le Larzac. Dans sa construction, HQE bien sûr, (HQE pour : haute qualité environnementale) mais également dans son fonctionnement. (...)

Ancrée dans le territoire, la Cité scolaire ouvre ses équipements péri-scolaires tels que gymnase, CDI, cinémathèque, amphithéâtre aux associations locales, haltes-garderies, nourrices agrées, centres de loisirs. De même, la cantine scolaire peut fournir en repas les services d’aide à domicile, lcitescolairepttes écoles primaires périphériques, les futurs foyers logements. Une cantine scolaire sur place, c’est également un circuit court qui devient possible avec l’achat des primeurs, des produits laitiers et donc une stimulation des producteurs locaux. Economie de moyen, économie d’échelle, relance de l’économie locale, autant d’arguments qui parlent aux élus – qui ont parfois un porte-monnaie accroché au cerveau. Autant d’arguments qui permettent à tous ceux d’entre eux qui n’ont pas encore conscience qu’une nouvelle voie économique est possible d’en approcher les rivages.

Il n’est bien évidemment pas question de remplacer ce qui existe déjà et fonctionne bien, pas question non plus d’imaginer un énorme complexe scolaire regroupant tous les enfants du Plateau. Des idées sont à creuser, des solutions à inventer pour maintenir les petites écoles rurales par le biais des fameux regroupements pédagogiques intercommunaux. Ces mêmes petites écoles gagneraient en dynamisme, en ouverture en étant reliées par un système de réseau à la Cité scolaire sans pour autant être rayées de la carte (...)