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la Quadrature du Net
Propositions de La Quadrature du Net pour la consultation du projet de loi pour une République numérique
Article mis en ligne le 3 octobre 2015

La consultation publique sur l’avant-projet de loi numérique a pour objectif de faire remonter les demandes des citoyens et organisations quant aux améliorations à apporter sur le texte du projet de loi.

Bien que prudente sur le processus et attendant de voir ce qui sera effectivement retenu dans le projet de loi final, La Quadrature du Net soumet plusieurs propositions d’amélioration des articles existants et ajouts de nouveaux articles, et invite les citoyens à appuyer ses propositions.

(...) Toutes les parties du projet de loi ne sont pas traitées, certaines étant davantage dans le champ de compétences d’autres associations ou ne faisant pas partie des thèmes prioritaires de La Quadrature du Net. Nous signalerons également les propositions émanant d’autres organisations que nous soutenons. (...)

Les Communs

Article 8 : définition du domaine commun informationnel

Soutenir l’amendement 1 : éviter la légalisation du copyfraud

L’article prétend définir un domaine commun et garantir les usages associés, mais en l’état, il risque paradoxalement de conduire à une légalisation des pratiques de réappropriation abusives. Il est admis que les informations, les faits, les idées ne peuvent en elles-mêmes directement faire l’objet d’un droit de propriété. Même lorsqu’elles sont incluses dans une base de données, ce ne sont pas les données en elle-mêmes qui font l’objet d’un droit de propriété intellectuelle mais la structure de la base de données.

Or ici, l’article sous-entend que ces éléments pourraient faire l’objet d’un droit de propriété et fragilise la protection du domaine commun plus qu’il ne le protège. La même remarque vaut pour les « obligations contractuelles ou extra-contractuelles ». Avec une telle restriction, de simples conditions d’utilisation d’un site internet pourraient, par leur seule force contractuelle, faire obstacle à la réutilisation d’éléments du domaine commun. La fin de l’article doit donc être supprimée, sous peine de vider de son sens les dispositions qui suivent : « Elles ne peuvent, en tant que tels, faire l’objet d’une exclusivité, ni d’une restriction de l’usage commun à tous ».

Soutenir l’amendement 2 : élargir les possibilités d’action contre les atteintes au domaine commun informationnel (...)