
Un ami qui a fui Tokyo avec femme et enfant – surtout pour protéger l’enfant du risque éventuel de radiations, sur lequel il est impossible de savoir quoi que ce soit –, s’informe néanmoins au jour le jour autant que faire se peut. Il me parlait, hier, d’une grosse manifestation qui s’est produite à Tokyo il y a quelques jours et dont les médias japonais ont parlé le moins possible, les journaux télévisés du soir ne mentionnant même pas l’événement.
Une rapide recherche sur google-actualités n’a pas donné mieux qu’une simple confirmation du fait, en trois lignes, pas plus (et ne mentionnant pas l’importance de la mobilisation), publiée il y a six jours. [Voir ci-dessous (I)]
Par ailleurs, parvient aujourd’hui sur la liste de la coordination anti-loppsi ce message :
Suite au silence de TEPCO et du gouvernement sur le déroulement de la catastrophe nucléaire, le gouvernement Japonais déclare « illégales » les informations sur Internet qu’il ne contrôle pas et prend des mesures pour effacer « toute information des sites internet que les autorités considèrent nuisible pour l’ordre public et la moralité ».
Et un lien sur l’article à l’origine de cette information, dont une traduction française a été faite. (...)
Aujourd’hui, il est manifeste que nous sommes soumis à une désinformation massive, à l’échelle mondiale. Au Japon d’abord, en France aussi, mais partout de fait, la gestion de l’information sur cette catastrophe majeure aura été rigoureusement contrôlée dès le départ. Le principe de base étant la non-information, ainsi que les démocrates japonais peuvent le dénoncer dans l’article ci-dessous. (...)
Dorénavant, le Gouvernement japonais a pris des mesures contre les reportages indépendants et la critique de la politique du Gouvernement à la suite du désastre nucléaire, en décidant de quels citoyens peuvent ou ne peuvent pas parler en public. Une nouvelle équipe de « projet » (Ndlr : en d’autres termes plus explicites « équipe de censure ») a été créée par le Ministère des Affaires Intérieures et de la Communication, l’Agence Nationale de Police et METI, pour combattre les « rumeurs » considérées nuisibles pour la sécurité japonaise à la suite du désastre de Fukushima. Le gouvernement prétend que les dégâts causés par les tremblements de terre et par l’accident nucléaire sont amplifiés par des rumeurs irresponsables et qu’il doit agir pour le bien public.
L’équipe du « projet » a commencé à envoyer des « lettres de requête » à des organisations telles que les opérateurs de téléphonie, les fournisseurs d’accès à Internet, des stations de télévision câblée et d’autres, exigeant qu’ils « prennent des mesures adéquates basées sur les directives en réponse aux informations illégales. » Les mesures incluent l’effacement de toute information de sites Internet que les autorités considèrent nuisible pour l’ordre public et la moralité.(...)
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