
À chaque nouvelle élection, c’est le même refrain dans les chaumières : "qu’ils dégagent !" Mais à l’arrivée, vote sanction ou pas, c’est toujours la même politique qu’on se fade.
(...) on se tape de la politique en mode alternatif : un coup les uns, un coup les autres et à tous les coups dans notre gueule à nous. Donc, on vote contre les mecs en place, parce que c’est le seul moment où on interagit avec ceux qui censés nous représenter. Ils prennent une pilée. Ils expliquent que là, ils ont bien compris le message. Ensuite, ceux qu’on a virés aux élections précédentes reprennent les manettes et c’est reparti pour un tour.
Bien sûr, il y a ceux qui te disent qu’on n’a pas encore tout essayé et qui pensent à des partis jaune devant et marron derrière. Mais là aussi, aucune escroquerie intellectuelle ne résiste bien longtemps à l’étude attentive des faits et des actes.(...)
Les partis politiques, ça me fait penser aux boites de conserve : c’est toujours la même sale bouffe, il n’y a que l’étiquette dessus qui change. (...)
Tiens, dans la liste des ingrédients, il y a tous ceux qui promettent de la croissance. Ça va de la louche à la pincée, voire au soupçon, mais pratiquement tout le monde est d’accord pour te dire que pour une Europe pas trop dégueu, faut de la croissance. C’est le glutamate des projets politiques fadasses, de l’absence totale de perspective et de modèle de société.
La croissance dans un monde fini, ça ne peut se traduire que par la prédation de tous contre tous. (...)