
D’année en année la dégradation massive de la qualité des ressources en eau françaises se confirme et s’accroît de manière inexorable, comme l’établira sans conteste le rapport réalisé pour le compte du Museum d’histoire naturelle en mai 2005 par le professeur Jean-Claude Lefeuvre. Les origines en sont clairement identifiées : un modèle agricole productiviste qui a conduit la France à devenir, notamment, le troisième consommateur mondial de pesticides, dont plus de 80 000 tonnes sont encore utilisés chaque année. Ainsi que le retard apporté par la France, comme les autres Etat-membres, à remettre aux normes ses stations d’épuration, dont les effluents sont à l’origine d’une forte pollution en azote et en phosphore.
(...) L’une des issues envisageables pour sortir par le haut de cette véritable crise serait de favoriser la montée en puissance des autorités publiques locales, du type intercommunalités, syndicats d’eau, structures porteuses de Sage…, dans le dispositif global de production des données publiques sur la qualité de l’eau, en leur fixant des objectifs crédibles accessibles, tout en garantissant la présence de l’Etat dans le dispositif, avec pour objectif la constitution d’un réseau de laboratoires de référence, mais il sera difficile de passer outre aux intérêts des acteurs déjà en place pour arriver à cet « aggiornamento »…(...) Wikio