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Quand Vinci s’interroge sur "l’acceptabilité"
Article mis en ligne le 3 juin 2013
dernière modification le 30 mai 2013

L’acceptabilité, ça s’impose
Vinci travaille sur les outils de séduction pour faire passer ses projets.

On peut se marrer en piochant dans la littérature de « La Fabrique de la Cité », un think tank créé en 2008 par Vinci. Cet édito de Remi Dorval, son président*, est collé en préambule d’un rapport intitulé « De l’acceptabilité à l’adhésion »**, synthèse du séminaire international annuel de La Fabrique-machin, tenu du 29 au 31 août 2012 à Amsterdam.

Surtout, ne jamais penser à Notre Dame-des-Landes en lisant ça  : « Comment dépasser les oppositions multiformes qui s’élèvent régulièrement contre la construction des grands équipements urbains ? Comment susciter l’adhésion nécessaire à la mise en œuvre d’infrastructures décidées au nom de la rénovation urbaine, de la promotion du lien social ou de la dynamisation économique d’un territoire ? ».

C’est vrai, ça : comment ? Mais attendez, ce n’est pas tout : « Comment évaluer les divers coûts induits par la recherche de l’adhésion des citoyens (retards de construction, modifications des plans initiaux, campagnes d’information et de communication, etc) ? Comment enfin dépasser les oppositions locales et régler les conflits qui apparaissent inévitablement dans le processus de construction urbaine ? ».

Comme si cette « Fabrique de la cité » ouvrait un département fabrique du consentement, histoire de transformer la résistance à une adhésion, un accord qu’on renommera « demande »,enfin parfaitement adaptée à l’offre. (...)

Remi Dorval dit le fond de la pensée : « la légitimité démocratique ou la maîtrise de l’expertise ne suffisent plus pour imposer des décisions engageant l’avenir d’un territoire ».

(...)