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Chroniques du Yeti
Quand "l’adversaire de la finance" décrète en catimini l’amnistie des banques
Article mis en ligne le 19 novembre 2013

C’est Mediapart qui révèle le pot-aux-roses. Dans la nuit du 14 septembre, en catimini, le gouvernement du président le plus impopulaire de France a purement et simplement amnistié d’avance les banques de toutes malversations sur l’octroi de crédits. Avec effet rétroactif, cela va sans dire.

Une “aide” tordue

Bien évidemment, l’articulation de cet article (n° 60) de la loi des finances est à la hauteur de l’hypocrisie affichée par notre petite bande de malotrus. Le motif officiel : protéger les collectivités territoriales asphyxiées par les prêts toxiques de Dexia.

Avec une condition qui ne manque pas de sel : on vous accorde une “aide” de 1,5 milliards d’euros au total… à condition que vous remboursiez Dexia de vos dettes, même illégitimes, pénalités incluses, et de manière anticipée.

Avec pour finir une modalité assassine qui achève de pieds et mains lier les infortunées collectivités locales : renoncer à « toute possibilité de contestation légale en cas de défaut de mention du taux effectif global dans les prêts » (Mediapart). (...)

Plus piquant encore, c’est le député auto-revendiqué de gauche Emmanuelli, acolyte zélé, qui s’est chargé lui-même de justifier le coup de force de ses comparses de Matignon : rassurer les marchés qui risquaient de se sentir paniqués par les menaces de poursuites… et couper leurs robinets ! Henri Emmanuelli :

« Supprimer [l’article 60 et ses mesures d’amnistie, ndlr] reviendrait à semer la panique sur les marchés. C’est tout le système [du financement des collectivités locales] qui s’effondrerait alors. »

En clair, conclut Martine Orange de Mediapart, « une amnistie complète et une immunité à l’ensemble du monde bancaire, absous désormais de toute faute ». (...)

Nos malotrus gouvernementaux en ont profité pour étendre la mesure d’amnistie à TOUS les emprunteurs quels qu’ils soient, particuliers comme groupes constitués.

Martine Orange, un brin écœurée :

« Victoire des banques par KO debout face à tous. » (...)