
De Tocqueville, philosophe français du 19ème siècle, décrivait la démocratie capitaliste américaine comme "un monstre doux" qui dicte sa loi en plongeant le peuple dans une torpeur de plaisirs éphémères pour mieux l’asservir. Il étendait son analyse à nos démocraties à l’occidentale qui se voilent de l’illusion de la liberté en imposant un contrôle sans contraintes apparentes qui annihile les volontés les plus farouches. Un peu moins de 2 siècles après la mort de ce génie parfois méconnu, nous y sommes...le soft goulag est bel et bien maintenant ancré dans notre quotidien.
"..Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?"
dans Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1840), Éd. Gallimard, 1968, pp. 347-348.
(...) Une majorité des français cèdent aux sirènes des débats idiots et faciles - Burka, Roms, droits d’auteurs etc.. - qui ne concernent qu’une infime minorité et donnent l’impression de concerner la majorité dans un patchwork idéologique nauséabond et quelque peu brun.
Les WikiLeaks ou autre nous permettent parfois d’arrêter de nous mentir : l’occident ne porte dans le monde aucune valeur "humaniste" (et n’en a jamais porté - il faut arrêter de délirer !).
Que cela soit en Irak, en Afghanistan au Kosovo ou en Serbie nos états n’ont fait que défendre les interêts de leurs industries respectives comme le font très bien tout les états du monde - démocratiquement reconnus ou non - ; il n’y a aucune logique, aucune morale, aucun début d’idées généreuses dedans.
Il suffit de savoir lire maintenant pour le comprendre. (...)