Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Basta !
Quand les agriculteurs ouvrent leurs fermes aux jeunes en difficulté, aux handicapés ou aux familles pauvres
Article mis en ligne le 22 juillet 2016
dernière modification le 19 juillet 2016

Créé pour favoriser l’accueil touristique en milieu agricole, le réseau « Accueil paysan » veut resserrer les liens entre ville et campagne. Et rappeler aux urbains d’où vient le contenu de leurs assiettes. L’association développe aussi des activités d’accueil social.

Destiné aux enfants et aux jeunes maltraités, aux personnes handicapées ou encore aux résidents en maisons de retraite, cet accueil ouvre un espace de rencontres, de découverte et, parfois, de reconstruction. Le manque de structures sociales atteint un tel niveau, que les paysans accueillants croulent aujourd’hui sous les demandes. Reportage. (...)

Se saisir des fermes comme lieux d’apprentissage, de découverte et d’apaisement, c’est le pari de l’association Accueil paysan, qui entend notamment les liens entre ville et campagne. Créée en 1987 autour de l’accueil touristique, Accueil paysan a lancé son volet social en 2006, d’abord autour de jeunes adultes et de femmes en difficultés. Puis, peu à peu, vers un public plus large. « Aujourd’hui les membres de notre réseau ouvrent leurs fermes à des enfants et adultes handicapés, ou collaborent avec des structures de l’aide sociale à l’enfance. Il y a aussi de l’aide à la parentalité », précise Marine Parmentier, salariée d’Accueil paysan en Ille-et-Vilaine, en charge du volet « accueil social ».

Certains lieux accueillent des résidents en maisons de retraite. L’association propose aussi du « tourisme social » : elle offre l’opportunité à des familles peu fortunées de partir en vacances, via les lieux d’accueil de ses adhérents répartis partout en France [1]. Une cinquantaine d’adhérents sont labellisés « accueil social » au sein du réseau, qui compte 1000 structures au total, réparties aux quatre coins de la France [2].
« Cela doit rester une activité complémentaire » (...)

« Ces personnes ne jouent pas le rôle des travailleurs sociaux. Ils n’ont pas un rôle éducatif ou thérapeutique, mais plutôt d’observation et d’accompagnement dans l’évolution du comportement de la personne accueillie, en travaillant sur l’autonomie, le maintien et le développement de capacités, le quotidien et la relation à soi et aux autres », précise Marine Parmentier. (...)

Un métier d’avenir ?

« Les demandes d’accueil social explosent, surtout pour les mineurs, relève Marine Parmentier. Il y a clairement un manque de structures sociales et toutes ont des listes d’attente très longues de jeunes en difficultés. » Soulagés de trouver de nouveaux relais, les travailleurs sociaux jugent les séjours dans les fermes très constructifs. (...)