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Quand les écoles non mixtes renforcent les stéréotypes
Article mis en ligne le 24 août 2012
dernière modification le 21 août 2012

(...) Les écoles qui séparent filles et garçons se multiplient aux États-Unis. Mais elles contribuent à renforcer les stéréotypes sexués, et souvent de façon illégale, souligne l’ACLU.

(...) Dans l’État de Virginie, l’école primaire publique Van Devender accueille filles et garçons dans des classes séparées. Et avec des méthodes d’éducations différentes : entre autres, les filles sont incitées à rester assises calmement, tandis que les garçons peuvent bouger à leur aise. Les classes des garçons sont plus fraîches, mieux éclairées..

C’est ce qui a conduit une mère de famille soutenue par l’ACLU, principale association états-unienne de défense des libertés civiques, à intenter une action en justice contre l’école Van Devender. Parallèlement, l’ACLU a publié, lundi 20 août, une version préliminaire d’un rapport destiné au ministère US de l’Éducation, pour appuyer la campagne contre les classes non mixtes qu’elle a lancée au mois de mai dernier : « Teach kids, not stereotypes » (« L’éducation des enfants, pas des stéréotypes »)

Ils aiment être des gagnants, elles aiment être aimées

Dans ce rapport, pour lequel elle a étudié des écoles non mixtes dans onze États, l’association souligne que de nombreux établissements ont établi leurs méthodes d’éducation et programmes, distincts, « à partir de fausses théories basées sur de supposées différences ’innées’ entre les cerveaux et le développement des filles et des garçons ». (...)

Débat discret en France

En France, la mixité dans les écoles publiques n’est plus obligatoire depuis un amendement à la loi anti-discriminations de mai 2008. A l’été 2010, la sociologue Marie Duru-Bellat se positionnait contre la mixité, jugeant que « la confrontation à l’autre durcit les stéréotypes du masculin et du féminin, avec des conséquences concernant notamment la confiance en soi ». La sénatrice socialiste Michèle André, présidente de la Délégation aux droits des femmes, jugeait alors nécessaire d’« élever une mise en garde contre certaines tentations qui se font jour dans le débat public de remettre en question la mixité à l’école. »