
Face à la faillite du système financier, et si nous repartions de zéro ? C’est ce qu’ont osé faire les habitants d’une favela de Fortaleza, dans le Nordeste du Brésil. Depuis dix ans, leur banque communautaire, la banque Palmas, leur a permis de développer des activités économiques et de créer près de 2.000 emplois dans un quartier où il n’y avait auparavant ni eau, ni électricité, ni transport, et encore moins de services publics. Loin d’être une utopie lointaine et théorique, la banque Palmas a transformé la vie quotidienne des habitants. Elle est aussi la base d’un autre modèle de développement économique : une économie populaire, forcément solidaire, au service de tous et de la transformation du territoire. Une initiative qui essaime au Brésil comme au Venezuela.
...en 1998 une banque voit le jour. La première « banque communautaire » du Brésil, qui devient bientôt l’outil indispensable du développement économique du quartier. A l’origine, plusieurs intuitions essentielles : « A un moment donné, nous nous sommes posés la question : « pourquoi sommes-nous pauvres ? » Nous avons dressé une cartographie du quartier : qu’est-ce qui est consommé ? Où est-ce acheté ? Est-ce qu’on pourrait le produire dans le quartier ? La pauvreté vient du fait que le peu d’argent qu’on a, on le dépense ailleurs »...