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Quatre mois après, les oubliés des inondations pakistanaises
Article mis en ligne le 19 novembre 2010
dernière modification le 18 novembre 2010

L’aide internationale se fait toujours attendre après les inondations qui ont dévasté le Pays des purs cet été. Pourtant, les besoins sont énormes.

(...) En quelques minutes cet été, des ruisseaux de montagne alimentés par les monstrueuses pluies de la mousson se sont transformés en torrents dévastateurs. Rasant ponts et villages. Tuant 1 000 personnes, rien que dans la vallée de Swat, délicieusement appelée la Suisse du Pakistan à cause de ses paysages alpins. Et réduisant des millions de Pakistanais à une pauvreté crasse.

Ces flots en furie, 40 fois plus puissants qu’en temps normal, ont ensuite dévalé les pentes dénudées par une déforestation incontrôlée pour s’abattre sur les plaines avant de rejoindre l’Indus, sorte de cordon ombilical qui traverse le pays du nord au sud sur plus de 2 900 kilomètres.

Le fleuve sacré a alors débordé tout au long de son parcours vers la mer d’Oman, poussant des millions de personnes à chercher refuge sur les hauteurs, les barrages, les canaux d’irrigation et les digues n’ayant la plupart du temps pas tenu.(...)

La jeune Américaine, qui sirote un thé au bar du Serena, un des cinq étoiles d’Islamabad situé dans un quartier sécurisé, n’y va pas par quatre chemins :

« L’image du Pakistan est catastrophique. Les donateurs ont peur de la corruption étatique et que leur aide profite aux talibans. Et puis, paradoxalement, à la différence d’un tremblement de terre comme celui qui a dévasté Haïti, il n’y a pas assez de morts et la longévité du désastre est unique dans l’histoire. » (...)