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Parti Pour La Décroissance
Que faire pour ne pas rester une poignée ?
Article mis en ligne le 10 décembre 2012
dernière modification le 7 décembre 2012

Comment comprendre la lenteur de la quasi-totalité de la population, le médiocre intérêt pour la décroissance quand s’accélère l’épuisement des ressources naturelles et l’écocide, quand approche « l’effondrement » programmé ?

Quand, après 40 ans de confirmation des courbes du Club de Rome, nous sommons la société d’en tirer les conséquences, nous faisons face à de l’obscurantisme et à ce que l’on peut appeler un nouveau nihilisme.

Le monde croissanciste demande en quelque sorte à quelques Cassandre de ne pas croire en ce qu’ils savent. L’oligarchie et les décideurs ont évidemment intégré ces données imparables mais la quasi-totalité des peuples et de leurs dirigeants semblent dans l’incapacité de lire seulement ces données et témoignent dans leurs agissements, leurs croyances, leur imaginaire d’une légèreté suicidaire qui masque tout ce qui pourrait faire sens.

La croissance verte est la marque d’aujourd’hui d’une société de croissance qui veut faire croire aux populations de nos pays que son système peut durer. (...)

Mais dans l’ordre des urgences du monde, comment parler de décroissance aux personnes vivant ici en France dans l’angoisse des expulsions, dans la misère d’une retraite misérable ? Aux SDF de France ? Comment parler de décroissance aux paysans chinois obligés de quitter leur sol pour rejoindre des bidonvilles urbains ? Comment parler de décroissance aux affamés du Niger ? Aux pêcheurs de la côte ouest africaine dont les réserves de poissons furent détruits, à la précédente décennie, par la pêche industrielle de l’Union Européenne ? Il y a des choses à apprendre des formes de résilience à la misère que nous pouvons observer ici ou là. Des choses à articuler et des échanges de compétence à effectuer entre les acteurs sociaux. Il y a heureusement déjà des choses qui se font. Nos uto-pistes, nos propositions alternatives, centrées sur le partage, sont à diffuser massivement.

Il s’agit maintenant de lier tous ces problèmes, de faire converger les initiatives locales de transition et toutes les expériences alternatives qui se jouent ici et maintenant. (...)

les escargots avancent longtemps, et de manière discrète. C’est dans leur nature.
Trop en avance aujourd’hui, nous pouvons penser apparaître en masse, au grand jour, lorsque les contradictions et l’impuissance du système capitaliste approchera le point de rupture : le collapse qui vient, l’effondrement maintenant imparable (voir les courbes du rapport au Club de Rome, toujours validées, un bon graphique en disant plus long qu’un long discours).
Concernant nos problèmes redondants de « communication » avec les médias, l’époque actuelle se prête à tant de jugements négatifs et caricaturaux sur nous que nous perdrions notre temps à vouloir toujours réagir à ce que nous pourrions prendre pour des injustices de traitement, des formes de censure.
(...)