
(...) Suite à la naissance du nouveau-né dont les parents taisent le sexe, Maria est déboussolée. Tant par la présence du nourrisson que par l’attitude de son gendre et de sa fille. Elle tente d’apprivoiser le ressentiment, l’incompréhension qui s’emparent d’elle. Quelle place donner à cet être à l’identité incertaine ? Comment l’élever dans un monde où toute chose, tout être vivant, porte une étiquette ?
Quand même la langue elle-même ne permet pas de le nommer clairement ? Maria tâtonne, tente d’appréhender l’incertitude, mais surtout l’absence et la solitude ; elle doit réapprendre à vivre, avec la colère des uns et le silence des autres, tout en essayant de trouver sa place dans ce nid désormais bien différent, et à l’équilibre si fragile. (...)
L’auteure gratte la surface dorée pour en faire surgir les démons restés trop longtemps enfouis. Ceux d’une famille, mais également ceux d’une société contemporaine où la différence obtient péniblement sa place.
Avant d’évoquer la question du genre, elle y parle avant tout d’identité, de choix et de liberté.