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Quelques réflexions sur les perspectives des mouvements sociaux en Grèce et en Europe
Article mis en ligne le 30 octobre 2012
dernière modification le 25 octobre 2012

(...) les dernières semaines on constate une telle escalade de la répression qu’on ne saurait plus parler en Grèce d’un régime parlementaire. La torture commence à être ouvertement pratiquée au QG de la police grecque à Athènes où des militants antifascistes ont été mal traités dans de conditions dignes d’ Abu Ghraib |2|, l’Aube Dorée fait la loi dans des quartiers dégradées d’Athènes et elle empêche, en étroite collaboration avec la police et les intégristes chrétiens

(...) Un mouvement antifasciste commence à émerger dans des quartiers et les écoles où des comités et des assemblées se mettent en place mais, dans l’ensemble, il s’agit plutôt d’organiser des actions défensives en réaction à telle ou telle attaque criminelle de néonazis. Pour l’instant, il n’existe que très peu de réseaux qui prennent le devant en occupant l’espace public afin que l’Aube Dorée ne puisse pas se l’approprier. D’ailleurs la stratégie de ce mouvement reste dans le flou d’une certaine indétermination, oscillant entre le choix de comités d’autodéfense et de ripostes coup sur coup d’une part, et les mobilisations massives qui éviteraient – à tout prix ?- la violence d’autre part |1|. (...)

Aujourd’hui plus que jamais se fait ressentir la nécessité impérieuse de construire un mouvement social européen qui ne se limiterait pas à des manifestations de solidarité mais lancerait des actions et de mobilisations coordonnés et synchronisées partout en Europe regroupant les luttes des peuples contre l’offensive néolibérale. Un premier pas dans cette direction est la grève générale à la fois au Portugal et en Espagne le 14 novembre à laquelle pourrait se joindre la Grèce et qui sait, la France aussi malgré les réticences de grandes confédérations syndicales. Vivement donc la grève générale européenne, ne serait-ce que celle de pays du Sud plus la France ! Il y a va de la défense d’une vie digne de ce nom, il y va de l’avenir même de la démocratie. (...)