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Entre les lignes, entre les mots
Qui revendique, à jamais revendique un baiser
Toni Morrison : L’origine des autres Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Christine Laferrière Christian Bourgois éditeur 2018, 96 pages, 13 euros
Article mis en ligne le 19 janvier 2019
dernière modification le 13 janvier 2019

En avant-propos, Ta-Nehisi Coates, parle des conférences sur « la littérature de l’appartenance » données à l’université de Harvard en 2016. Elle aborde cette Origine des Autres, la politique identitaire du racisme, la création des étranger·es, la construction de barrières, les liens entre racisme et race, « le racisme précède la race », le « gouffre racial », le concept ténu qui a néanmoins pu avoir une forte emprise sur des millions de personnes, la fabrication de l’« Autre », une « sorte de ligne de démarcation naturelle et divine entre celui qui fait esclave et celui qui le devient », la peur de perdre son rang et de perdre sa propre différence « consacrée et prisée », la politique policière, le langage de la justification, les frontières du pouvoir, les privilèges jamais abandonnés par altruisme, les partisans de la blancheur, les luttes pour l’égalité, Toni Morrison, « Son œuvre est enracinée dans l’Histoire et puise sa beauté dans les manifestations les plus monstrueuses »…

Six conférences :

Embellir l’esclavage

Etre ou devenir l’étranger

L’obsession de la couleur

Configurations de la noirceur

Raconter l’Autre

La patrie de l’étranger

Toni Morrison analyse, entre autres, « les ingrédients qui font que l’on est inférieur », les constructions de l’« Altérité », les critères de différenciation (race, classe sociale, genre), le racisme scientifique, « l’un des objectifs du racisme scientifique est d’identifier un élément marginal afin de définir ce que l’on est », le devenir – car on ne nait pas – raciste ou sexiste, l’esclavage et sa tolérance, l’utilisation de la force brute ou son embellissement, les viols, l’espace noir, la fabrication de l’« appartenance ». (...)