
Il se confirme que depuis mardi une vague d’arrestation de grande ampleur est en train de se produire à Goma et Bukavu, à l’est de la RDC. Cette catastrophe prend place en dépit de l’importante présence à Goma de casques bleus et de la brigade spéciale offensive sous commandement tanzanien décidée par le Conseil de sécurité en mars.
Depuis mercredi, circule l’information suivant laquelle les arrestations en cours depuis plusieurs semaines à Goma, de personnes embarquées par la police secrète congolaise (ANR) et transférées à Kinshasa après avoir été mises au cachot et torturées, ont pris une ampleur beaucoup plus importante. Cette information se confirme sans qu’il ait été possible de préciser la dimension de cette rafle.
Ce qui est certain, c’est que cette soudaine montée de violence plonge l’environnement des victimes dans une grande détresse, d’autant plus qu’elles doivent elles-mêmes tenter de se protéger.
Se confirme également le fait que plusieurs citoyens libanais auront été pris dans cette rafle, confirmant que l’antitutsisme est bien un jumeau de l’antisémitisme, visant en l’occurrence ceux auxquels ont attribue la fonction commerciale.
Ceci confirmerait aussi qu’il s’agit bien d’une vague d’arrestations racistes, sans aucun rapport avec de prétendus soutiens au M23 que la police chercherait à contrôler.
Nous avons également reçu confirmation de ce que cette rafle se poursuivait dans la nuit de mercredi à jeudi.
Ci-dessous un début de liste nominative de victimes. (...)