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Chroniques du Yeti
Rapport Angelides : comment les banques organisèrent leur suicide
Article mis en ligne le 28 avril 2011
dernière modification le 26 avril 2011

Drôle comme il est passé inaperçu, ce rapport Angelides qui décrivait les origines de la crise financière de 2008 et anticipait en filigrane ses aboutissements : la mort du système… et le suicide des banques qui pensaient lui survivre en spéculant contre lui !

Écrit par une commission de huit personnalités indépendantes sous la houlette de Phil Angelides, ce rapport conclut une minutieuse enquête de terrain et fut remis le 27 janvier 2011 au président des États-Unis et au Congrès américain.(...)

Ses conclusions sont accablantes :

« Au cours de notre enquête, nous avons identifié des défaillances dramatiques dans la gouvernance des entreprises, des trous béants dans nos systèmes de régulation et des faiblesses quasi-fatales à notre système financier. »
(...)

Or comment réagirent les établissements bancaires lorsqu’ils s’aperçurent que le système financier, par ses excès, courrait au précipice ? Ils firent ce que seul le fou peut commettre : l’irréparable en spéculant à qui mieux mieux sur la mort du système, précipitant sa chute… et entérinant leur future perte !(...)

Aidées dans un premier temps par des autorités politiques complices qui déversèrent des tombereaux de milliards pour les sortir du séisme de 2008, les banques purent donner l’illusion d’avoir réussi leur affaire en s’égosillant sur leurs profits retrouvés et leur bonus ébouriffants.
(...)

Que des pays comme l’Islande renvoient balader leurs créanciers (fait par référendum à deux reprises), que la Grèce, le Portugal, l’Espagne en viennent à faire défaut (on s’en approche à grands pas), et c’est le coup fatal porté aux banques allemandes, françaises, anglaises… donc à tout un système mondialisé bâti comme un infernal château de cartes.(...)
le système financier détraqué continue de spéculer, à travers des taux obligataires frisant l’apoplexie, sur sa propre mort. En Grèce, en Irlande, au Portugal…

Et maintenant aux États-Unis (...)

La vérité est que ce point de non-retour systémique est désormais dépassé. Qu’annoncer la mort du système n’est plus une prévision parmi d’autres mais un constat de plus en plus vérifié. Mais pouvait-on attendre des fous qu’ils trouvent eux-mêmes les remèdes à leur mal ? (...)
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