
À l’initiative de la Ligue des familles polonaises (LPR, extrême droite), le parlement polonais veut faire passer une modification de l’article 30 de la Constitution, qui stipule : « La dignité humaine naturelle et imprescriptible est la source de la liberté et des droits de l’être humain et du citoyen. Elle est inaliénable et son respect ainsi que sa protection sont une obligation des pouvoirs publics ». Le projet de modification propose d’ajouter à la dignité la formule stipulant que celle-ci « appartient [à l’être humain] dès sa conception », ce qui établirait une égalité constitutionnelle entre la femme enceinte et l’embryon, interdisant de ce fait l’avortement même dans les cas où il est encore formellement autorisé en Pologne : en cas de viol, d’inceste, de danger pour la vie de la femme ou de graves malformations de l’embryon.
Cette autorisation est déjà strictement limitée : il est déjà très difficile pour les femmes d’accéder à l’IVG même dans les cas permis ; mais le nouveau projet de loi va encore aggraver les conditions (...)
Rassemblement devant l’Ambassade de Pologne, 1 rue Talleyrand à Paris, Métro Invalides