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Raymond Burke, un cardinal comme une caricature
Article mis en ligne le 17 janvier 2015
dernière modification le 14 janvier 2015

BurkeCe cardinal radical s’emporte contre le féminisme et la « féminisation de l’Eglise », responsable de tous les maux, de la crise des vocations à la pédophilie.

L’entretien remonte au 5 janvier. Mais c’est cette semaine que la presse l’a repéré. Sur un site pour l’évangélisation des hommes, le cardinal états-unien Raymond Leo Burke s’emporte contre la trop grande place accordée aux femmes par l’Église catholique. Un modèle de caricature... si ses déclarations n’étaient pas tout à fait sérieuses.

La crise de la masculinité, c’est la ligne directrice de cet entretien, puisque le site auquel il l’accorde s’adresse précisément aux hommes. New Emangelisation, c’est son nom, un jeu de mot entre évangélisation et « man », qui signifie homme.

« Le féminisme radical qui attaque l’Église et la société depuis les années 1960 a marginalisé les hommes », déplore le cardinal. « L’Église est devenue extrêmement féminisée »

C’est la raison de la crise des vocations, explique-t-il : « Les activités de la paroisse et même la liturgie sont influencées par les femmes et son devenues si féminines que les hommes ne veulent plus s’impliquer ». Et de déplorer par exemple que les filles puissent être enfants de choeur (Dieu soit loué, en France elles restent parfois exclues des autels). (...)

Les prêtres pédophiles aussi, c’est la faute au féminisme

Le féminisme est aussi responsable de la crise du mariage, estime le cardinal, qui se rappelle ces jeunes hommes venant lui exprimer leurs doutes, craignant « que leur mariage ne puisse fonctionner à cause de la demande constante et insistante de droits pour les femmes ».

Last but not least, Raymond Leo Burke estime que c’est cette féminisation de l’Église qui est la cause de la pédophilie chez les prêtres : « Il y a eu une époque où des hommes qui étaient féminisés et confus sur leur propre sexualité sont entrés en prêtrise ; malheureusement quelques uns de ces hommes troublés ont abusé sexuellement des mineurs ». C’est heureusement du passé : aujourd’hui, si les vocations sont plus rares, les nouveaux aspirants sont « virils et assurés de leur identité sexuelle ».

Le cardinal Burke a récemment été mis à l’écart par le pape François en raison de ses positions trop conservatrices. (...)

Ce laïus sur la dévirilisation de l’Eglise se retrouve aussi chez les protestants. En Suisse, un pasteur, Herbert Pachmann, a lancé les mêmes lamentations dans le journal Reformierte Presse. « Accès de mauvaise humeur d’un macho isolé ? Pas sûr », estimait Le Matin le 7 janvier. « Cette prise de position fait écho à une sortie du président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, Gottfried Locher, qui n’avait pas hésité à déclarer que le nombre croissant de femmes pasteures contribuait à la baisse de fréquentation des offices religieux. »