
La société Mozilla réunit une communauté de technophiles qui cherchent tous à améliorer internet, son accessibilité, ses technologies. Bref, faire un web meilleur. « Internet doit enrichir la vie de tout le monde », revendique l’organisation, parmi ses 10 principes directeurs. Et surtout, Mozilla est l’éditeur du logiciel Firefox, qui permet de surfer sur la toile, et d’autres outils tout aussi précieux. Mais la fondation sait aussi prendre position quand elle estime que ses valeurs sont chahutées.
Ainsi, le 25 août, Mozilla a décidé de rouvrir les plaies d’une « loi européenne obsolète sur les droits d’auteurs ». À travers une pétition, la fondation rappelle quelques exemples représentatifs selon elle, de l’obsolescence actuelle.
- Il est illégal de partager une photo de la tour Eiffel illuminée de nuit. Ces illuminations sont soumises au droit d’auteur, et les touristes ne disposent pas de l’autorisation des artistes.
- Dans certains pays de l’Union européenne, créer un meme est techniquement illicite. Il n’y a pas d’exception à l’échelle européenne.
- Toujours dans certains pays de l’Union européenne, les enseignants ne peuvent pas diffuser de films à leur classe ou partager des contenus destinés à l’éducation en salle de classe à cause d’une loi restrictive en matière de droit d’auteur. (...)
Adapter la loi européenne sur les droits d’auteur au XXIe siècle
Le droit d’auteur peut être essentiel lorsque l’on souhaite promouvoir l’éducation, la recherche et la créativité – encore faut-il qu’ils ne soient pas dépassés et excessivement restrictifs. Les lois européennes actuelles sur les droits d’auteur ont été votées en 2001, avant que les smartphones ne soient présents dans les poches de tout le monde.
Il faut mettre à jour et harmoniser les règles afin de pouvoir bricoler créer, partager et apprendre sur Internet. Éducation, parodie, panorama, remixes et décryptages ne devraient pas être illicites. (...)
Ne pas laisser Internet s’effondrer
Un aspect essentiel faisant d’Internet une ressource incroyable réside dans le principe d’innovation sans permission – n’importe qui, n’importe où, peut créer et s’adresser à un public sans que qui que ce soit se mette en travers de son chemin. Cependant, ce principe clé est menacé. Certaines personnes souhaitent mettre en place des frais de licence et autres restrictions auprès d’entreprises Web pour des choses basiques telles que la création d’hyperliens ou la mise en ligne de contenus.
D’autres veulent que de nouvelles lois autorisent de surveiller et filtrer les contenus en ligne. Ces changements établiraient des gardiens et barrières en ligne, et risquent donc d’ébranler Internet en tant que plateforme génératrice de croissance économique et de liberté d’expression.
« Il est temps que nos lois suivent le rythme des technologies. C’est maintenant que nous devons faire la différence », souligne Mozilla. (...)
En avril, le Sénat avait rejeté cette mesure, préférant rejoindre la position des ayants droit, plutôt que celle d’une encyclopédie librement accessible sur internet, et profitant à tous...