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Relocaliser l’économie pour éviter le désastre
- Relocaliser pour une société démocratique et antiproductiviste par Jean-Luc Pasquinet, éditions Libre et Solidaire, 192 p., 15 €.
Article mis en ligne le 7 avril 2016
dernière modification le 4 avril 2016

La relocalisation a pour but principal d’éviter un désastre : l’effondrement de la civilisation généré par la société industrielle –- épuisement des ressources naturelles, accumulation des déchets, diminution de l’efficacité des médicaments, pollution de l’alimentation, usage des armes, accidents industriels chimiques, nucléaires, etc.

Si relocaliser s’oppose, en premier lieu, à l’obsession de la croissance et à la mondialisation, penser le local ne peut pourtant se faire que globalement. Il ne faut pas se tromper sur le sens de cette idée ; il ne s’agit pas ici de fermeture ou de simple retour d’une entreprise partie à l’étranger qu’on aurait décidé de (re)localiser.

Relocaliser est d’abord une réflexion sur les produits, la façon de les fabriquer dans un cadre non capitaliste, non productiviste, ouvert et écologique. Cela doit faire l’objet d’une politique spécifique, dépassant l’opposition entre la stratégie de la transition économique et celle de la décroissance, ce qui implique aussi de réfléchir à la finalité du travail.

Bien entendu, relocaliser ne se limite pas à la mise en place d’une nouvelle organisation mondiale pour éviter l’effondrement : il s’agit de mettre en œuvre une société réellement démocratique, antiproductiviste, certes relocalisée, mais qui devra également gérer les legs de la société industrielle. (...)