
À force de baisses drastiques des subventions publiques, le Planning familial est menacé. Une Fauteuse de trouble a passé un après-midi dans l’une des antennes parisiennes de l’association.
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Les raisons de venir au Planning familial sont variées. Une jeune femme vient pour un rendez-vous de contrôle post-IVG (elle a dû aller se faire avorter aux Pays-bas en raison de délais dépassés, comme beaucoup de femmes en France aujourd’hui). Une autre a choisi le Planning parce qu’elle a pu obtenir un rendez-vous en une journée, au lieu d’attendre des mois en passant par un gynéco exerçant en cabinet. Une troisième, étudiante étrangère, est venue sur le conseil d’une amie. Deux étaient déjà venues. Et plusieurs jeunes filles viennent ici pour y trouver anonymat et discrétion : leurs parents ne savent pas qu’elles ont une sexualité.
En effet, le Planning familial est l’un des seuls endroits (avec les autres centres de planification qui peuvent aussi être situés dans les hôpitaux) où une mineure peut obtenir gratuitement et anonymement un moyen de contraception. Cela va peut-être changer après la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale le 14 novembre dernier, visant à rendre l’anonymat et la gratuité possibles pour les mineures chez tout médecin (...)
Se rendre compte de tout ce qu’il reste à accomplir pour atteindre une égalité qui n’est jamais acquise (...)
« les hommes se comportent toujours, pour beaucoup, comme s’il y avait un gène qui permettait aux femmes de passer l’aspirateur, faire la vaisselle, faire les courses et à manger. » Mais pour Françoise, le féminisme n’est pas une lutte contre les hommes mais avec eux : « Notre égalité, et notre liberté, se construiront avec les hommes. Être libre seule, sur une île déserte, ça ne m’intéresse pas. » C’est un point sur lequel insiste également Élise ; elle se dit « féministe, mais pas contre les hommes » (...)