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Retour de Manuel Zelaya au Honduras après le coup d’Etat : de la désinformation à l’oubli ?
Article mis en ligne le 1er juin 2011

Le 28 juin 2009, le président élu de la république du Honduras, Manuel Zelaya, était arrêté par des militaires. Contraint à l’exil durant seize mois, il vient finalement, comme le relève le site du Courrier International, de rentrer dans son pays, profitant de la décision d’une cour d’appel d’annuler les poursuites à son encontre pour corruption et haute trahison, et d’un accord de « réconciliation nationale »] signé avec l’actuel président, Porfirio Lobo.

Une occasion pour les médias français d’informer sur la situation politique dans ce pays d’Amérique centrale, près d’un an et demi après le putsch ? Malheureusement non : conformément au fameux théorème de Pernaut [1], la quasi-totalité des grands médias ont au contraire observé un quasi-silence sur ce retour du président chassé. Retour sur deux ans d’incurie médiatique.(...)

Un coup d’Etat validé a posteriori par une élection ? Pour soutenir cette incongruité, il suffisait alors à Libération de minorer non seulement le taux d’abstention, mais aussi, ceci expliquant pour partie cela, de faire silence sur les conditions de cette élection sur lequel aucun organe de presse en France ne s’était pressé d’enquêter(...)

Manuel Zelaya vient de revenir, le samedi 28 mai 2011, au Honduras. C’est peu dire que ce retour n’a guère attiré l’attention des médias français. L’AFP a pourtant publié ce jour-là un article sur un retour que l’Agence qualifiait d’ailleurs de « triomphal ». Les médias écrits se sont contentés de reprendre, sur leurs sites internet, cette dépêche sans la modifier et sans apporter d’autres éléments permettant de saisir ce qui constitue pourtant un tournant dans la situation politique hondurienne, obtenue grâce la pression de l’OEA (Organisation des Etats Américains), que le Honduras devrait réintégrer rapidement. Un tournant et une victoire pour les peuples latino-américains épris de liberté. Seul Le Figaro.fr (nous n’avons pas pu vérifier sur la version imprimée), sur le blog de Patrick Bèle (en charge de l’Amérique latine pour le journal), a proposé une analyse de ce retour en fournissant une remise en contexte, certes contestable mais effective.

Après le non-événement du coup d’Etat, un autre non-événement ? (...) Wikio