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Retour sur une émeute
À propos de la construction politique et médiatique du « problème des quartiers sensibles »
Article mis en ligne le 28 juillet 2013

Huit ans après les "émeutes" de Clichy-sous-bois, six ans après celles de Villiers-le-Bel, médias et politiques s’intéressent à nouveau, après les mouvements de protestation à Trappes, au fameux "problème des quartiers sensibles" – ou "mal-être des banlieues". Et comme en 2005, comme en 2007, comme déjà en 1990 à Vaux-en-Velin, le problème est toujours posé en des termes vagues et biaisés, entre misérabilisme et fuite en avant dans le sécuritaire.

Si quelques médias et personnalités de gauche refusent la thèse d’une "radicalisation islamique" largement relayée par Manuel Valls, et rappellent la situation économique désastreuse qui règne dans ces quartiers, directement liée à une politique économique de "rigueur", moins nombreux sont ceux et celles qui reviennent sur une autre lame de fond : celle du racisme et des discriminations, du contentieux entre la police et les jeunes, contentieux qui s’élargit maintenant aux femmes musulmanes portant le foulard [1]. Même si ces dernières n’étaient pas encore, en 1990, les cibles de l’islamophobie qui déferle aujourd’hui, il est intéressant de revenir sur la réception médiatique et politique des émeutes de Vaulx-en-Velin, qui constitue un moment charnière dans la construction d’un "problème social". (...)