L’élue du Parti communiste (KPRF) au Parlement de Moscou a été arrêtée le 24 septembre. Son crime ? Avoir participé à un rassemblement à la suite des élections législatives pour contester la victoire de Russie unie, le parti de Vladimir Poutine. Incarcérée pour « participation à une action non autorisée », elle a depuis été libérée.
Quelques jours avant son arrestation, l’élue du Parti communiste (KPRF) au Parlement de Moscou témoignait dans l’Humanité de la société russe : « Les gens veulent certainement du changement mais ils ne font pas confiance au système politique, et donc aux élections. L’abstention découle d’une forme d’impuissance apprise et imposée… et si bénéfique aux autorités. L’échec économique, la chute des revenus et du niveau de vie bénéficient principalement aux oligarques proches du pouvoir. Mais les citoyens prennent conscience des inégalités, aup aravant apolitiques, ils s’intéressent désormais à l’avenir du pays. »
Des dizaines de militants arrêtés
Preuve de cet intérêt, les manifestations pour dénoncer les résultats des élections législatives du 19 septembre ont réuni à plusieurs reprises des milliers de personnes dans la capitale, notamment place Pouchkine, non loin du Kremlin. Ils contestent la victoire de Russie unie, le parti présidentiel soutenant Vladimir Poutine, qui a remporté la majorité des sièges. C’est après l’un de ces rassemblements qu’Elena Yantchouk a été arrêtée le 24 septembre à la station de métro Pervomaiskaya, dans le nord-est de Moscou. (...)