
Sous l’ère Sarkozy, le gouvernement a conduit un plan de casse sans précédent de la Fonction Publique et des services publics. Plus de 150 000 emplois supprimés en cinq ans dans la Fonction Publique de l’État, Révision Générale des Politiques Publiques, abandon de missions et privatisations, remise en cause du statut, allongement de la durée de la cotisation et de l’âge de départ à la retraite, gel des salaires et recul du pouvoir d’achat des fonctionnaires… les mauvais coups n’ont cessé de pleuvoir. Et, les « merdias » aux ordres de la propagande libérale ont largement contribué à véhiculer une image caricaturale du fonctionnaire.
En 2012, avec l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle majorité élue pour mettre en œuvre le changement, l’espoir était permis, mais dans les faits, nous constatons le prolongement des politiques antérieures au nom de la résorption de la dette publique. Le but recherché n’est pas de rembourser la dette mais bien de privatiser, de plus en plus, de plus en vite, y compris ce qui ne l’a pas encore été, de contrôler ce que nous mangeons et cultivons, et pourquoi pas de taxer l’air que nous respirons, et qu’ils nous laissent gratuitement pour le moment dans leur immense bonté. La dette n’est pas le but mais le prétexte.
En France, comme en Europe, la Fonction Publique constitue un cœur de cibles des politiques libérales. Il s’agit tout bonnement de faire payer aux populations la crise d’un système économique et financier qui profite à une minorité de privilégiés. Ces privilégiés qui envisagent d’en terminer avec les services publics. En ce moment même, des « experts » en libéralisme travaillent à Bercy pour élaborer des scénarios qui visent à démembrer l’essentiel d’entre eux et ne laisser au final dans les mains de l’Etat uniquement les services publics strictement régaliens, tels que l’armée, la sécurité et la justice, qui constituent l’essentiel de l’appareil répressif qu’ils entendent continuer à maîtriser.
Il est grand temps d’exiger de mettre en œuvre la satisfaction des besoins des populations. De replacer l’intérêt général au cœur des politiques publiques et d’agir à tous les niveaux institutionnels pour peser sur les grandes orientations économiques et sociales. Il est grand temps d’exiger une maitrise publique sur tous les services et les entreprises qui dépendent de l’Etat, dont la gestion doit associer la participation des salariés et des usagers afin d’assurer la transparence de leur fonctionnement.
Le service public est notre richesse. Tel est le message que nous devrions tous faire passer à une époque où, selon l’idéologie libérale dominante, les services publics devraient s’effacer au profit du marché roi. (...)