
alors que 1 000 emplois doivent être supprimés dans l’entreprise. Dans un courriel à la direction, elle se dit « brisée ».
« Je suis fatiguée et ce sera mon dernier mail, mon dernier mail car je ne vois plus d’espoir, vous m’avez brisée et j’espère que vous l’aurez sur votre conscience. » La télévendeuse, selon les habitudes en vigueur à Pages Jaunes, appelle les dirigeants de l’entreprise par leur prénom : « Bravo Charlotte, Éric, Richard (…), j’espère que vous arriverez à l’expliquer à ma fille. » Elle désigne ainsi la directrice de la télévente, Éric Boustouller, le directeur général, et Richard Cuif, le directeur des ressources humaines.
« On nous pousse à la démission, on est tous sous médicaments » (...)
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Un malaise général
Depuis un an, cette entreprise qui a 21 agences en France, connaît une grave crise sociale.
En juillet dernier, la direction a mis en œuvre un plan de sauvegarde de l’emploi. Près de 60 salariés sur 200 à Toulouse ont déjà quitté cette entreprise.
La direction envisage un nouveau plan social à la suite duquel 14 agences sur 21 seraient fermées.
Les salariés de Balma sont concernés au premier chef, ils commencent à craquer, on parle d’un taux d’absentéisme de 80 %.
La direction reste injoignable. L’inspection du travail est attendue sur le site où direction et partenaires sociaux sont en discussion.