
Les schistes bitumineux, ou Shale oil en anglais (à ne pas confondre avec les Oil shale alias le kérogène contenu dans la roche même), sont contenus dans des couches épaisses d’argile dans lesquelles des intercalations fines contiennent du sable qui enferme du pétrole dans ses pores, du pétrole en formation et encore inachevé… . Les conditions d’écoulement sont très difficiles car la perméabilité est très faible.
(...) Aujourd’hui, c’est cette substance sur laquelle les énergéticiens parient : cette substance, il faut aller la chercher à 2500 m de profondeur en fissurant la roche dans laquelle elle est emprisonnée, ceci en injectant de l’eau à très haute pression et des produits chimiques. Ensuite il faut la chauffer à plus de 500 degrés pour en extraire les fluides. (...)
Aberration énergétique, climatique et environnementale, les schistes bitumineux, avec les sables bitumineux, sont les pétroles le plus chers, les plus sales, les plus polluants qui soient. (...)
Les gouvernements du monde entier sont aujourd’hui à la croisée des chemins : ils doivent choisir entre la recherche de pétrole à tout prix, symbole d’une véritable fuite en avant, et le développement massif des économies d’énergie et des filières renouvelables.
Les meilleurs investissements en termes de sécurité énergétique sont ceux qui réduisent la demande et la dépendance au pétrole. Il est du devoir des États de s’atteler à cette tâche titanesque qui est de penser et d’organiser dès aujourd’hui notre nécessaire sortie du pétrole.