
En situation irrégulière, le lycéen de 19 ans a été interpellé pendant les vacances scolaires puis placé dans le centre de rétention du Mesnil-Amelot. Il risque l’expulsion vers l’Algérie.
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Arrivé en France en 2015 avec ses parents, sans papiers eux aussi, il est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants — le petit dernier est né sur le sol français — et le seul susceptible d’être expulsé vers l’Algérie, son pays d’origine. Ses parents sont en cours de régularisation. « Il est expulsable à partir du 20 novembre », regrette Fabienne Lajaunie, la proviseure de l’établissement.
« Il a dormi dans la rue mais n’a jamais manqué un cours »
« En arrivant, il était dans une classe d’accueil pour élèves allophones (dont la langue maternelle n’est pas le français, NDLR) mais on l’a intégré en seconde générale rapidement. C’est le fruit d’un énorme effort de sa part, poursuit-elle. Il a dormi dans la rue, dans une voiture mais n’a jamais manqué un jour de cours. »
Mercredi soir, une pétition a été lancée pour aider Halim. Jeudi midi, elle avait récolté plus de 3300 signatures. « J’ai mal à ma France. Elle doit rester ouverte et accueillante pour un jeune qui veut construire son avenir en France et étudier normalement », lance Mathieu Viskovic (PS), le maire de Noisiel, lui aussi présent au rassemblement sous une banderole où était écrit : « Laissons le droit à Halim de passer son bac. » Une autre disait : « Aidez Halim, sauvez un avenir. » (...)
En attendant une décision, ses 21 camarades ont repris le chemin des cours dans le calme. Les banderoles sont restées accrochées à la grille. Halim Harzi est en terminale sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D).