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Sud-Ouest
Shandidas, un serviteur de la paix
Article mis en ligne le 4 septembre 2013

Le 4 janvier 1981 Giuseppe Giovanni Luigi Enrico Lanza di Trabia-Branciforte était chez des amis, à Bordeaux, 12 rue du Manège. Il avait dans notre ville quelques liens solides dont un ancien disciple le tapissier de haute-lice André Barraud qui faisait partie de cette génération d’artistes bordelais liés aussi par la spiritualité tels Louis Teyssandier, Raymond Mirande,…

Le lendemain, cet aristocrate, bel homme de haute stature, né le 29 septembre 1901 dans les Pouilles, en Italie, d’un père sicilien et d’une mère belge, décédait en Espagne.

Entre ces deux dates une vie, une épopée quelque peu oubliée aujourd’hui. Raccourcissant son nom, il se fait appeler Lanza del Vasto. (...)

S’il écrit plusieurs ouvrages de poésie, en 1943 Lanza del Vasto publie son ouvrage le plus connu « Le Pèlerinage aux sources » dans lequel il raconte sa quête spirituelle au sein de l’hindouisme.

En août 1948, en Charente dans un moulin à eau qui fabriquait du papier, il fonde L’Arche, sa communauté sur les bases organisationnelles similaires aux ashrams indiens mais d’inspiration chrétienne imprégnée des pratiques préconisées par Ghandi : le travail par les mains.
Retour aux Indes

Philosophe, artiste sculpteur et dessinateur, apôtre de la paix, militant de la non-violence, il retourne aux Indes en 1954 pour participer à des marches et manifestations non violentes. En France, il sera continuellement à la pointe des luttes, comme en mars 1957 quand il entame un jeûne de vingt et un jours, encouragé, entre autres, par François Mauriac pour s’opposer aux tortures en Algérie ou pour soutenir la création et la vie de l’État d’Israël, il s’opposera aussi à la création de l’usine nucléaire de Marcoule ou s’abstiendra de se nourrir encore quarante jours, durant le Concile Vatican II pour demander au pape de prendre position contre les guerres.