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Solidarité internationale avec les chercheurs et chercheuses au Brésil
Article mis en ligne le 27 avril 2021

Mardi, 6 avril 2021 : Le Brésil a enregistré 4195 décès liés à la Covid-19. Au total, il y a plus de 340 000 décès enregistrés depuis le début de la pandémie. Si le coronavirus touche tous les pays du globe, l’ampleur de la crise sanitaire au Brésil ne peut pas être dissociée de la gestion catastrophique du président Jair Bolsonaro. Le dirigeant doit être tenu pour responsable pour ses actions, qui ont non seulement fait exploser le nombre de décès mais accentué les inégalités dans le pays. (...)

À plusieurs reprises, le président de la république brésilienne a qualifié la Covid-19 de « petite grippe », minimisant la gravité de la maladie. Bolsonaro a critiqué les mesures préventives, telles que l’isolement physique et l’utilisation de masques, et a provoqué à plusieurs reprises des rassemblements. Il a même défendu l’utilisation de la chloroquine, bien que les scientifiques aient mis en garde contre les effets toxiques de l’utilisation du médicament pour lutter contre la covid. Les chercheurs qui ont publié des études qui ont démontré que l’utilisation du médicament augmentait le risque de décès chez les patients atteints de Covid ont été menacés au Brésil. Bolsonaro a également découragé la vaccination, suggérant même, par exemple, que les gens pourraient se transformer « en crocodile ». Entre le négationnisme, la prolifération de fausses informations et les attaques contre la science, en pleine crise sanitaire, le président a changé quatre fois de ministre de la santé.

La science brésilienne est en train de subir plusieurs attaques : d’un côté des coupes budgétaires qui ravagent la recherche et menacent le travail des scientifiques ; de l’autre l’instrumentalisation de la science à des fins électorales, comme le démontrent les déclarations du président discréditant le travail des scientifiques pendant la crise sanitaire. Ces attaques, cependant, dépassent le seul cadre de la covid-19. On ne peut pas oublier les attaques de Bolsonaro contre l’Institut national de recherche spatiale (Inpe) dans un contexte alarmant face aux hauts niveaux de déforestation en Amazonie.
En niant la science, Bolsonaro nuit non seulement à la communauté scientifique, mais à la société brésilienne dans sa globalité
(...)

Dans un contexte de crise sanitaire, d’aggravation des inégalités, de changement climatique, ce type de comportement est inacceptable et l’auteur doit être tenu responsable de ses actes. Nous sommes préoccupés par l’aggravation de la crise sanitaire au Brésil, par les attaques contre la science. Par cette lettre ouverte, nous, universitaires du monde entier, manifestons notre solidarité avec nos collègues au Brésil, dont les libertés sont menacées. Nous manifestons notre solidarité également avec la population brésilienne qui est quotidiennement affectée par cette politique destructrice.