
Pierre-Alain Mannoni, enseignant-chercheur à Nice, qui était poursuivi pour avoir convoyé trois jeunes migrantes venues d’Italie, avait été relaxé le 6 janvier par le tribunal correctionnel de Nice (qui a estimé qu’il avait agi pour préserver la dignité des personnes acheminées) alors que le procureur de la République avait requis 6 mois de prison avec sursis. Le procureur a fait appel.
C’est donc une fois de plus la solidarité en tant que délit qui est poursuivie. Rappelons que Cédric Herrou a été condamné par la même Cour d’appel le mois dernier à quatre mois de prison avec sursis. En le condamnant, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence montre qu’elle a parfaitement intégré la volonté politique du gouvernement d’interdire l’aide aux réfugiés en faisant de la solidarité un instrument de la répression. Plus, en argumentant que « lorsque l’aide s’inscrit dans la contestation globale de la loi, elle sert une cause militante et constitue à ce titre une contrepartie » l’avocat général semble évoquer un prétendu « délit de militance » qu’il reproche également à Pierre-Alain Mannoni.
Rassemblement devant la cour d’appel à Aix-en-Provence le 11 septembre à 8 heures (...)