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Amnesty International
Stop à la torture au Mexique : les autorités ne doivent plus fermer les yeux
Article mis en ligne le 11 septembre 2014

Notre nouveau rapport fait état d’une augmentation sérieuse de la torture et d’autres formes de mauvais traitements au Mexique, où ces pratiques sont tolérées, en toute impunité. Face aux sept mille plaintes reçues par la Commission nationale des droits humains ces quatre dernières années, seuls sept tortionnaires ont à ce jour été déclarés coupables par des tribunaux fédéraux, et bien moins par des tribunaux des États.

Les autorités ne peuvent pas continuer à fermer les yeux sur la torture ; L’échec systématique dans l’application des garanties contre la torture et les mauvais traitements et l’ouverture d’enquêtes souvent biaisées et minimisant la gravité des faits sont symptomatiques d’un gouvernement qui ne protège pas les droits humains.

Notre nouveau rapport indique qu’entre 2010 et la fin de 2013, la Commission nationale des droits humains a reçu plus de 7 000 plaintes pour torture et autres mauvais traitements. Récemment, en 2014, le nombre de plaintes aurait diminué, mais il reste bien plus élevé qu’il y a 10 ans.

La hausse scandaleuse des cas de torture au Mexique laisse entendre que, dans ce pays, tout le monde pourrait être victime de mauvais traitements. D’après l’étude d’Amnesty International, 64 % des Mexicains craignent d’être torturés s’ils sont détenus par les autorités. »
Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International. (...)

Bien que cela soit prohibé par la loi, des membres de l’appareil judiciaire continuent de retenir comme preuves des éléments obtenus grâce à la détention arbitraire et à la torture. Non seulement cela encourage le recours à la torture et aux autres mauvais traitements, mais en outre cela entraîne la tenue de procès iniques et des condamnations sans garantie, ce qui porte davantage atteinte à la crédibilité de la justice et au respect des droits humains des personnes inculpées.

Les rares fois où des enquêtes officielles sont réellement menées sur des allégations de torture, elles sont souvent entachées d’erreurs. (...)

Notre rapport énonce une série de mesures à prendre pour empêcher la torture et les autres mauvais traitements, pour que des enquêtes soient menées et pour que les auteurs soient punis. À cet effet, le gouvernement doit commencer par reconnaître l’ampleur de la torture dans le pays et s’engager publiquement à donner l’absolue priorité à la lutte contre cette grave violation des droits humains.
(...)