
Stupéfiant. Qui a pris cette décision ahurissante d'envoyer des gendarmes reprocher à cette lycéenne son courage de s'exprimer face à Macron ?!!! Sur quelles bases légales ?! Où sommes-nous ? https://t.co/Gi34rrmVhT
— Fabrice Riceputi (@campvolant) June 10, 2022
Les gendarmes, eux, assurent au Parisien qu'ils sont venus voir Laura à son lycée car ils "s’inquiétaient qu’elle puisse avoir été victime (d’agression sexuelle) et qu’elle n’ait pas pu porter plainte". Pourquoi lui rendre visite dans son lycée, alors ?, s'interroge la lycéenne.
— Nils Wilcke (@paul_denton) June 10, 2022
Laura et ses parents, "offusqués" par cette visite des gendarmes à son lycée, ont contacté un avocat ce vendredi. Laura réfléchit aux suites qu’elle pourrait donner, relate Le Parisien. Pas glorieux pour l'image de ce gouvernement... https://t.co/0shLWfmCJG #Laura #Macron
— Nils Wilcke (@paul_denton) June 10, 2022
La gendarmerie affirme que l’objet de cette visite à son lycée était l’agression sexuelle dont elle a dit avoir été victime sans avoir porté plainte et s’excuse si la démarche a été « mal perçue ». (...)
ce n’est pas la version de la jeune fille.
Jeudi, la jeune fille avait interpellé Emmanuel Macron alors qu’il était en déplacement dans le Tarn. La vidéo a depuis été vue des millions de fois. Face au président de la République, Laura dénonce : « Vous mettez à la tête de l’État des hommes qui sont accusés de viol et de violences pour les femmes (les ministres Gérald Darmanin et Damien Abad sont tous les deux accusés, le premier étant le seul faisant l’objet d’une enquête pour laquelle le parquet a requis un non-lieu) , pourquoi ? » Ce à quoi Emmanuel Macron brandit alors la « présomption d’innocence », aucun de ses ministres n’ayant été condamné. (...)
De cet échange, Laura pensait en avoir terminé, jusqu’à la journée de vendredi. « J’étais en cours d’espagnol quand autour de 11h30, la proviseure adjointe est venue me chercher pour parler. À l’extérieur du cours, elle m’a demandé si j’acceptais de parler à des gendarmes », explique Laura au Parisien, ce vendredi soir. (...)
« On est rapidement venu à l’échange avec Emmanuel Macron. Ils m’ont demandé ce que j’avais voulu faire, alors je leur ai dit que je voulais poser telle question, etc. Puis la gendarme m’a dit : C’était pas à faire. Son collègue a ajouté que si j’avais voulu interpeller le président de la République, alors j’aurais dû passer par des voies hiérarchiques, en écrivant à l’Élysée », assure Laura. Elle a l’impression, raconte-t-elle, que les gendarmes sont ici « à la demande de quelqu’un ». (...)
La gendarmerie du Tarn a depuis réagi sur Facebook et présenté ses excuses. (...)
Laura et ses parents, « offusqués », ne comptent pas pour autant donner suite après avoir contacté un avocat ce vendredi pour vérifier que ce que la lycéenne avait fait était légal.