 
	La Grèce est sous le choc depuis mercredi matin, après le suicide de Dimitris Christoulas, 77 ans, qui s’est tiré une balle dans la tête vers 9 heures, devant les passants, sur la Place Syntagma à Athènes, face au Parlement.
Dimitris Chrisoulas serait un pharmacien à la retraite qui aurait vendu sa pharmacie en 1994. Avant de se tuer, il aurait crié qu’il »ne voulait pas laisser des dettes à ses enfants ».
Un appel a été lancé à un rassemblement sur la place Syntagma dès mercredi soir : « Tout le monde à Syntagma. Ne nous habituons pas à la mort ». (...)
Le débat en ligne est devenu politique, au-delà de l’indéniable émotion soulevée par ce drame humain. Le journaliste Aris Chatzistefanou a tracé un parallèle avec le suicide de Mohamed Bouazizi en Tunisie, en décembre 2010, point de départ de la révolution tunisienne
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Athens News fait allusion à une lettre trouvée sur la victime, où il aurait comparé l’actuel gouvernement grec aux collaborateurs avec l’occupant durant la guerre :
« Le gouvernement Tsolakoglou a annihilé toute possibilité pour ma survie. Et puisque je ne peux pas trouver de justice, je n’ai pas d’autres façons de réagir, à part mettre un terme digne [à ma vie], avant de commencer à fouiller les poubelles pour chercher de la nourriture. » (...)
