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Suicide d’une salariée de l’Ehpad de Cunlhat dans le Puy-de-Dôme
Article mis en ligne le 12 janvier 2018

Une salariée de l’Ehpad de Cunlhat s’est donné la mort hier, mardi, à son domicile. Elle était employée en CAE. Des contrats aidés que le gouvernement a décidé de restreindre drastiquement.

C’était une femme d’une quarantaine d’années. Elle travaillait depuis moins d’un an dans cet Ehpad. Elle s’occupait des résidents en entretenant les locaux et en assistant ses collègues aide-soignants. L’annonce de son suicide a évidemment bouleversé ses collègues, dans un contexte déjà difficile. "On manque de monde, les agents sont épuisés. Sur l’année on doit être à 30% d’arrêts maladie. On est en souffrance", assure cette représentante syndicale de l’établissement. La direction a aussitôt mobilisé la cellule d’urgence médico-psychologique. (...)

La disparition des contrats aidés en toile de fond

"On pense forcément au contexte de travail dans ces situations là", reconnaît Julien Blot, le directeur de l’Ehpad de Cunlhat. "Il n’y a pas de frontière hermétique entre la vie personnelle et la vie professionnelle." Julien Blot reconnaît la souffrance qui peut toucher les personnels d’Ehpad, en témoigne le fort taux d’absentéisme dans son établissement. "C’est symptomatique d’un certain mal être. C’est là-dessus que nous souhaitons travailler avec les représentants du personnel." Un audit sur les ressources humaines va être lancé au sein de l’Ehpad de Cunlhat, "pour diagnostiquer la situation tant sur le plan quantitatif, les emplois mis à disposition des résidents, que qualitatif, et là ça va concerner les conditions de travail, les fiches de postes des agents." L’établissement accueille 107 résidents pour une soixantaine de personnels. (///)