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Suisse : Rassemblement contre la détention et le renvoi d’Ayop vendredi 19 octobre
Article mis en ligne le 18 octobre 2018

Ayop Aziz, l’une des victimes de l’incendie meurtrier des Tattes de 2014 a été arrêté dimanche 7 octobre et condamné dans la foulée à 6 mois de détention administrative dans l’attente de son renvoi au Nigeria. Les autorités genevoises sont donc prêtes à éliminer les derniers témoins de cette tragédie dont ils portent la responsabilité, et cela alors même que l’enquête traîne depuis 5 ans et que les victimes n’ont jamais reçu la moindre reconnaissance ni indemnisation.

Dans la nuit du 16 au 17 novembre 2014, un incendie se déclare au foyer des Tattes, le plus grand lieu d’hébergement pour requérant.e.s d’asile de Suisse. Une personne y trouve la mort et des dizaines d’autres, sont gravement blessées, et en garderont les séquelles à vie.

Ayop Aziz est l’une de ces victimes. En se défenestrant pour échapper aux flammes, il s’est fracturé le crâne et en garde une longue cicatrice sur le front. Les conséquences de cette blessure sont notamment des céphalées très graves qui exigent un suivi médical important et l’empêchent encore totalement de travailler.(...)

La machine à expulser prend dans ce cas un visage stratégique. Quatre ans après l’incendie, l’enquête du Ministère public n’est toujours pas parvenue à son terme, et aucune des victimes, dont de nombreuses ont déjà été expulsées, n’a reçu la moindre reconnaissance ni indemnisation. La responsabilité de l’Hospice général et de l’État a été pourtant largement démontrée.

L’état de délabrement du foyer comme des structures d’hébergement en général ainsi que la surpopulation virant à l’entassement des habitant.e.s est largement en cause. (...)

Le renvoi d’Ayop s’inscrit donc dans la suite d’un long déni de responsabilité des autorités genevoises face à cette tragédie et à ses conséquences mortelles, d’un déni de justice à l’égard des victimes, et d’un déni d’humanité dans les moyens qu’elles mettent en œuvre pour éliminer les derniers témoins du drame. (...)

Rendez-vous ce vendredi 19 octobre à 18h devant l’Hôtel de Ville (aux canons) pour un premier rassemblement.

Nous exigeons :

1. La libération immédiate d’Ayop et sa régularisation, ainsi que celle des autres victimes de l’incendie.
2. La reconnaissance par les autorités de leurs responsabilité et l’indemnisation des victimes de l’incendie des Tattes.

Contre le mépris des autorités et leurs politiques ignobles !
Contre tous les renvois !
Contre les centres de détention et le futur centre fédéral !
Ayop restera !

Perce-Frontière