Au vu des votes d’Édouard Philippe quand il était député, l’association Osez le Féminisme craint que l’égalité femmes-hommes ne soit « pas une priorité politique » pour le nouveau Premier ministre.

La nomination du juppéiste Édouard Philippe à Matignon, signal d’une « marche arrière pour les droits des femmes ? ». L’association Osez le Féminisme s’interroge. La nomination d’un homme au poste de Premier ministre, le onzième consécutif en 20 ans, a déjà déçu celles et ceux qui espéraient voir enfin une femme à la tête du gouvernement. Mais ce sont aussi les prises de position du nouveau Premier ministre, alors qu’il était député sous le précédent quinquennat, qui font grincer les dents des féministes. (...)

Elles rappellent ainsi que ces dernières années à l’Assemblée nationale, Édouard Philippe s’est abstenu sur la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe (comme 4 autres député.e.s UMP, tandis que 6 avaient voté pour, et 183 contre) ; il s’est abstenu sur la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes (comme, dans ce cas, une large majorité des député.e.s de son camp) ; il a voté contre la loi de lutte contre le système prostitutionnel (comme, là encore, une grande majorité des député.e.s UMP). (...)

L’association rappelle également que, dans une tribune co-signée avec Nathalie Kosciusko-Morizet, en 2013, Edouard Philippe disait s’opposer « résolument » à la PMA pour les couples de femmes. Or Emmanuel Macron s’est dit, durant la campagne présidentielle, favorable à cette évolution.

Autre casserole dans ce domaine : L’Express a exhumé des extrait d’un roman dont il est co-auteur, et « dans lequel le personnage principal a une vision des femmes un brin rétrograde ». (...)