Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Acrimed
Tartufferies médiatiques sur l’écologie
Article mis en ligne le 18 février 2014
dernière modification le 12 février 2014

En une dizaine d’années, les questions environnementales ont acquis une telle place dans l’agenda politico-médiatique, qu’elles occupent désormais des rubriques à part entière dans nombre de grands médias, y compris parmi ceux qui sont les plus prisés par les milieux d’affaires.

Ce qui n’est guère surprenant tant la présentation des enjeux écologiques y est inoffensive, superficielle, dépolitisée, et finalement compatible avec les intérêts des grandes industries, même les plus polluantes – surtout si elles peuvent témoigner d’un « engagement pour la planète ». Petite ballade pas vraiment bucolique, notamment dans les rubriques « Planète » du site internet de BFM-TV, et les pages « Sciences & Environnement » du site du Figaro, qui sont parmi les plus fournies et représentatives de l’offre médiatique sur le sujet. (...)

le pluralisme est en berne  : les points de vue des acteurs les plus engagés pour la cause écologique sont systématiquement tenus à distance. Rien d’étonnant à cela puisque, comme nous l’avions montré montré dans «  Les journalistes, l’écologie et le capitalisme  », les questions environnementales sont appréhendées dans les médias dominants de telle sorte que la question de la compatibilité des logiques capitalistes avec la protection des écosystèmes reste hors-cadre.

Dès lors, les causes des atteintes à l’environnement sont largement éludées pour mieux déplorer leurs conséquences. (...)

Dans cette perspective strictement marchande, la pollution de l’air des espaces intérieurs n’est pas forcément une mauvaise chose  : quand elle devient un problème de santé publique, sa détection et son analyse peuvent devenir un marché très juteux, comme le soulignait délicatement l’émission du 27 octobre 2013. Quoi de plus normal dès lors que de rendre hommage aux ingénieurs du CEA et du CNRS qui sauront faire fructifier dans Ethera, la start-up qu’ils ont créée, les innovations permettant de détecter ces polluants. (...)