
Hier le porte-parole de l’armée tchadienne annonçait la mort du président Idriss Déby sur le front, instaurant dans la foulée un gouvernement militaire de transition pour 18 mois.
Lors d’une allocution TV, le porte-parole de l’armée a annoncé hier la mort du président tchadien Idriss Déby, des suites de blessures subies sur le front contre une colonne rebelle dans le nord du pays. À peine réélu président avec 79,32 % des voix pour un sixième mandat, l’annonce de son décès est un choc dans ce pays marqué par la pauvreté, la violence et la guerre contre le djihadisme.
Fidèle allié de la France dans la lutte armée au Sahel, Idriss Déby était également dénoncé par ses opposants pour son gouvernement autoritaire, voire dictatorial. Quel avenir pour ce pays désormais dirigé par un gouvernement militaire de transition ? Le décès d’Idris Déby est-il l’occasion de remettre en question l’action militaire et la présence des forces françaises au Sahel ? (...)
Le rôle du Tchad dans la Françafrique
Les circonstances de la mort d’Idriss Déby sont encore inconnues, mais ce qui est sûr, c’est que le Président se battait contre le Front pour l’Alternace et la Concorde au Tchad (Fact), un rassemblement de factions rebelles, parti de Libye le jour de l’élection présidentielle le 11 avril dernier.
Marielle Debos rappelle que le maréchal Idriss Déby est arrivé au pouvoir en 1990 grâce à l’armée et c’est aussi en combattant qu’il est mort. Au Tchad, l’armée tchadienne occupe toute la place politique mais les forces militaires françaises sont également très présentes. (...)