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Histoires ordinaires
Témoignage : de la colère à l’action
Article mis en ligne le 10 janvier 2014

Réjane, adhérente d’Histoires Ordinaires, a exprimé le 8 janvier sur Facebook sa colère contre le "17", le "18" et et le "115" qu’elle avait prévenus pour porter assistance à un monsieur de son quartier, sans domicile fixe. Elle s’est portée elle-même à son secours.

(...) Sean le voit et me dit maman le monsieur que l’on aime bien, là ! Que faire ? Courir, prévenir le super U. Du chaud,une boisson chaude ; quelque chose...

Sean reste auprès du monsieur qui lui parle et Sean lui répond. Je n’entends pas. Je vais au café plus loin. Pas d’argent sur moi mais il me donne un gobelet de café gentiment en me disant que si je veux plus, je revienne. Je retrouve Sean avec l’homme. On lui donne le café. Il a du mal à avaler.

Appeler le 17. Madame a-t il bu ? Il est ivre ? Moi : je me fous qu’il ait bu. Vous feriez comment vous pour avoir chaud dans ce froid. Non madame appelez les pompiers. Le 18 : non madame appelez le 115. Rappelez plus tard.

Larmes et colère
Alors cela me monte, les larmes, la colère, la vraie. C’est une personne que l’on connait Sean et moi. C’est pas un meuble, bordel. C’est pas un feu rouge, c’est un homme (…)

Quelle solution ? je suis bien trop ignorante pour la trouver mais prête à écouter celui qui ne courra pas pour critiquer. A croire dans la justice et dans la politique pour s’élever. Mais là c’est le bordel et cela nous regarde tous même un petit garçon qui va à l’école et qui reste près d’un vieux monsieur. Aucunement héroïque.

Je rappelle le 115. Ils passeront ce soir à 20 h. pour voir si il est toujours là, car ils commencent à ces heures là.

Le monsieur me pose des questions. Je réponds complètement déboulonnée. Il est surpris que personne ne veuille intervenir et que l’on m’ait dit d’appeler le 115 vu les horaires. (...)